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Réponse de Ford à la mode des petites tractions bodybuildées voulues par la FIA dans la seconde moitié des années 90, à l’attention notamment des pilotes privés qui n’avaient pas les moyens de rouler en WRC mais qui ne voulaient pas non plus se rabattre sur des Gr. N, la Puma kit car a effectué sa première apparition officielle en Belgique, à l’occasion du rallye du Condroz 1998. Ford Motorsport y alignait une Puma 1400 kit car pour Priscille de Belloy et une version 1600 pour Stig Blomqvist.

 Quelques semaines plus tard, un programme officiel était lancé dans le championnat de Belgique des rallyes avec une version 1600 construite par le préparateur Andennais First Motorsport, soutenue par Ford Belgique et pilotée par Pierre-Yves Corthals.

Mais, faute de disponibilité des pièces à Boreham, les débuts à Spa et aux Ardennes ont eu lieu avec une Puma kit car 1600 d’usine.

 Dans le même temps, First Motorsport pouvait terminer la première des deux Puma kit car neuves dont il devait assurer le montage et l’exploitation. Les grands débuts avaient finalement lieu fin avril 1999 à l’occasion du « rallye of Europe in Luxembourg » où Corthals allait signer son seul et unique résultat de l’année, en terminant 9^e au général mais, surtout, vainqueur de la catégorie 1600.

 Si la seconde Puma kit car « First » allait faire son apparition à Ypres (pour la première et dernière fois aux mains de Corthals), la Puma auréolée de son succès luxembourgeois débutait aux mains de son réel propriétaire, Marcel Cailloux, dès le rallye de Wallonie.

Le premier d’une longue série d’abandons, essentiellement liés à des soucis de transmission (boîte, cardans…) qui ne trouveront leur issue que plusieurs mois après lorsque préparateur, pilote et voiture se rendront à Boreham, à l’invitation des  responsables de Ford Motorsport.

Après un essai sur place réalisé par un pilote officiel (Carlos Sainz et Colin Mc Rae étaient présents, ce jour-là, pour tester la Focus WRC) et un… nouveau bris de cardan, l’usine travaillera d’arrache-pied sur la voiture, montant notamment une nouvelle traverse avant, modifiant des points de fixation des boîte de vitesses et traverse mais installant aussi une nouvelle boîte de vitesses, séquentielle cette fois ainsi que de nouveaux amortisseurs Dynamics.

 Une « mise à niveau » qui se traduira, début 2000, par un premier résultat signé Marcel Cailloux, 22^e du rallye des Hautes Fagnes, épreuve où des mécaniciens de Boreham avaient été spécialement dépêchés sur place pour la mise au point de la voiture.

 A partir de là, l’agent Ford pourra profiter pleinement de son matériel, bien plus fiable, qu’il alignera dans de nombreuses épreuves nationales et régionales de 2001 à 2005 puis de 2008 à 2015 alignant même alors sa Puma dans quelques épreuves françaises également.

La Puma sera ensuite révisée pour une ultime participation au rallye du Condroz… qui se fera finalement au volant d’une Mitsubishi. Depuis, la kit car est restée dans le show-room de l’agent Ford qui, proche de la retraite, a décidé de s’en séparer.

 Aujourd’hui, cette Ford Puma kit car 1600 proposée à la vente chez MY Vintage, se présente dans une configuration 1999-2000 (« kit car » et pas « Super 1600 », cette dernière catégorie étant apparue en 2001) disposant de la version initiale des trains roulants « kit car 1600 », d’une suspension Proflex (qui a remplacé la Dynamics après quelques saisons), d’une transmission conforme disposant d’une boîte Hewland séquentielle, d’un autobloquant mécanique mais aussi de cardans… incassables réalisés par un artisan belge.

Surtout, cette voiture a également profité d’un allègement  propre à First Motorsport, qui a permis de gagner quelque 75 kg par rapport aux versions issues de Boreham et elle peut également se targuer d’être une « premier propriétaire » et de n’avoir jamais subi aucun dégât réel de carrosserie!